A l'aube d'un nouveau monde.

En ouvrant la porte de ma chambre le professeur me jete un sac , quelques provisions , une vieille radio , en me disant que cela me servirais dehors , avant de s'enfuir vers les grandes portes vitrés.

Dehors ! Qu'était-ce ce dehors , moi qui ne connaissait que les murs blanc du laboratoire?

Je suis l'attroupement marchant doucement dénotant avec le décor qui laisse peser un certain état de panique , mon regard ce perd partout , je peux enfin franchir le couloir vert , puis la ligne rose , orange , ses secteurs qui me sont habituellement interdit .
Je reste bloquer devant les dernieres portes , je les regardent tous partir dans des directions differentes tel une nuée d'oiseau à qui l'on ouvre la porte de la voliére. Leur silhouette s'éloigne jusqu'a s'effacer et disparaitre dans l'étendu sableuse rougit par l'orage.      

Un nouveau monde s'étend face à moi , je suis enfin "dehors" , libre , le vent fouette mon visage , l'orage semble avoir pris possession du ciel et de ses terres sableuse qui se dresse a perte de vu devant moi. La pluie semble s'intensifié , c'est froid humide , nouvelle sensation si amusante , je tourne sur moi même et danse sous la pluie . J'aime ce nouveau monde et je ressent le besoin de le parcourir... 

Apres l'euphorie de la nouveauté viens l'inquietude , ils sont tous parti ... Je fouille au fond du sac et y recupere la radio , j'ai souvent vu les gardes l'utilisé , on tourne le bouton et quand cela crepite on appuie et on parle ...


- Bonjour le monde , y a t'il quelqu'un qui entendent cet appel ? 

 

Emma a l’air un peu dans les vapes, peut être défonçée, peut-être la fatigue, ou juste la lassitude. Ceux qui la connaissent remarqueront que sa voix n’a pas tout à fait son timbre habituel.
Mais ses réflexes, eux, restent les mêmes.

Elle attrape la radio.

Ici Emma. what's happening, mams’elle ? Vous avez besoin d’un coup de main ?

La boite à grésille fonctionne une voix à l'autre bout me reponds , je refaits la même manipulation , pas touche à la roue qu'il disait l'apprenti sinon cela déregle tout , j'appuie seulement sur le bouton et reponds sur le même ton que précédemment .

- Oui , je ... je suis toute seule a present , tout les rats on quitter le laboratoire , ils sont tous librent les cages se sont ouvertes , les humains sont parti aussi , il ne reste que moi ... Heu il pleut , c'est froid , c'est agréable la pluie sur mon visage . Je crois que j'ai besoin d'assistance je ne sais pas quoi faire ni ou aller , je ... suis dans le sable , a l'est je vois une carcasse de voiture probablement endommager , au nord ouest une plage , au nord semble y avoir un passage vers un desert encore plus grand hum... au sud je ne voit que du sable. Vous savez ou je suis ? L'on peut m'apporter assistance ?  

Des grésillements annonçant un nouvel intervenant vinrent rompre le long silence laisser par la brebis perdue.
Des phrases, lancées comme si elles sortaient d’une de ces machines d’avant-garde se mirent à résonner sur un ton lent, presqu’à souffle couper. 

 
— « Deux valent mieux qu’un parce qu’ils ont une belle récompense pour leur dur travail.  Car si l’un d’eux tombe, l’autre peut le relever.
Mais qu’arrivera-t-il à celui qui tombe et qui n’a personne pour le relever ?  
D’autre part, si deux se couchent ensemble, ils se tiendront chaud, mais comment un seul se tiendra-t-il chaud ?  
Et un seul sera peut-être vaincu, mais deux ensemble pourront résister.
De plus, un cordon triple ne se rompt pas vite. » 

 

Parlant comme pour lui même à haute voix : 

De même, je resterai à l’écoute de ce canal, vos échos nous guideront. 

 

Puis le silence repris place. 


« Futilité absolue ! Tout est futile ! »

La seconde reponse est comme les poêmes qui jonchait les murs de ma salle d'apprentissage il semblait vérité , morale et guide . J'écoute avec analyse et percoit le message comme des instructions . La voix change , un second guide me proposerais son aide ? Je reste un moment à réfléchir et répond à mon tour en pressant le bouton. 

- Je l'entends , je comprends ... Je doit trouver d'autre personne ou pour le moins une autre personne . 

Un silence pesant se fait entendre en fond sonore la pluie qui tapote l'emetteur goutte à goutte et un bruit de froissement comme si on fouillait un sac .

- Je vais chercher mais ... ce désert à l'air vide , tres vide ... et mes rations limités. Les chercheurs , mes professeurs , ils ne vont pas revenir c'est cela ?  

Après plusieurs longues heures dans un silence profond, une voix peu connue se fait entendre à nouveau sur cette onde. 
 
Cherche, et tu trouveras, appel et tu seras entendue. 

 

Puis à nouveau des murmures sur un ton lent reprennent. 
 
— « Car celui qui demande reçoit, celui qui cherche trouve, et à celui qui frappe on ouvrira. »   

 

La transmission se coupe, laissant place au silence. 


« Futilité absolue ! Tout est futile ! »

De longues heures s’écoulèrent jusqu’à ce que la fréquence crépite à nouveau. 

Le rassembleur porte sa voix sur l’émetteur. 

 

Je me demandais, il y avait une autre voix de brebis sur cette onde, du genre plus, confirmé... 

 

Est-elle toujours à l’Ecoute ? Prête à guider dans ce monde désertique peuplé de muets !? 

 

Le ton descendit, reprenant plus calment. 

 

Je serai d’accord de vous entendre à nouveau, si vous, vous m’entendez. 

 

A nouveau la Voix se met à réciter, puis la communication se coupe. 

— « Ta parole est une lampe pour mon pied et une lumière pour mon sentier. » 


« Futilité absolue ! Tout est futile ! »

Isha avait écouté cette fréquence lorsqu'il était perdu à tourner en rond dans la zone de la centrale nucléaire à l'abandon. 

Une zone coupée par un fleuve d'une part, et de chaines de montagnes d'autre part, le genre d'endroit qui te fait comprendre que t'es seul au monde. Il avait pu rencontrer une des voix, une certaine Korowai, sa soeurette comme il l'appelait lors de leurs échanges mais soit, celle-ci avait d'autre plans et il n'en faisait pas partie. Il était désespéré mais ayant trouvé un moyen de s'échapper de la zone il se remis à croire au Seigneur, ou du moins à sa bonne étoile. Il essaye donc de retrouver la fréquence du grand rabbin histoire de voir si son intuition est bonne. 

 

Les ondes grésilles avant que sa voix plus claire se fasse entendre. 

 

Hey! c'est bien ici qu'on peut se confesser ? trouver son chemin dans le noir ? J'ai entendu que vous parlez de lampe et de guide ou chez pas quoi !? et, bah j'en suis si ta parole est vérité ! 

 

Isha attend un instant histoire de voir si quelqu'un répond, puis refout sa radio dans son futal.   

Plusieurs voix se chahutaient sur son émetteur depuis que le rassembleur avait fait entendre la sienne. En soit rien d'anormal, au contraire, s'il n'est écouté que par une minorité de ce monde alors sa présence a, pour lui, un réel intérêt à la poursuite de sa route. 

Répondant à l'accent prononcé qu'il entend. 

 

"Une lampe pour ton pied..." Oui. J'imagine que c'est de ma voix que vous parlez brebis. 

Mais sachez juste une chose : Je ne promets pas la délivrance, mais j’offre ma présence, mon bâton, et mes mots comme piliers contre le désespoir. 

 

J'entends donc avec joie votre appel et certainement que je peux y répondre favorablement, après tout, je ne suis que messager ici, guide est une option. 

Ayant rencontré des travers à parler sur ces ondes libres je vous propose de vous rapprocher de moi dans l'intimité, prenez cette main tendue pour 'confession". 
Cherchez-moi sur les ondes de très basse fréquences.

 

Le rassembleur termine par la récitation d'un verset. 

— « Au cas où tu dévierais à droite ou à gauche, tes oreilles entendront cette parole derrière toi : « C’est ici le chemin. Suivez-le. » 


« Futilité absolue ! Tout est futile ! »