Journal de Jupiter

Chapitre débuté par Jupiter

Chapitre concerne : Jupiter, Les Amis,

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Lune inconnue.

Dans les tréfonds de mes pensées éclatées, je fixe les vestiges flétris d'un monde qui se meurt.
Les échos funestes des lamentations cosmiques résonnent dans le silence dévorant, car le déclin,
telle une ombre éthérée, s'étend inexorablementsur les lambeaux de ce qui fut jadis la splendeur
de l'humanité.

L'éther emprisonne les soupirs d'une Terre agonisante, une symphonie de désespoir jouée par les
derniers vestiges d'une civilisation éteinte. Les cités, autrefois fières et majestueuses,
sont désormais des nécropoles urbaines, les ruines enserrant les souvenirs moribonds de ce qui fut.

Les cieux, jadis emplis de la lueur éclatante des étoiles, sont désormais voilés par un crépuscule sépulcral.
La lumière du soleil est étouffée par des nuages impalpables de désolation,
ne laissant que des éclats sinistres qui tracent des sillons sur des terres dévastées.
Les ombres s'étirent dans des danses funèbres, capturant l'essence même de la décrépitude.

Les mers, autrefois témoins de la vie en perpétuel mouvement, se sont muées en abysses d'obsidienne, engloutissant les vestiges
d'une faune aujourd'hui disparue. Les vagues murmurent des épitaphes à peine audibles, témoins silencieux d'une tragédie qui
s'étend au-delà de l'horizon brisé.

Les lamentations des vents résonnent dans les terres jadis fertiles, désormais stériles et impuissantes face à la dévastation.
Les arbres, jadis des piliers de vie, se dressent comme des spectres décharnés, et les murmures des feuilles défuntent semblent
chuchoter des secrets funestes que seuls les damnés peuvent entendre.

Des citoyens, autrefois joyeux dans leur ignorance, errent tels des spectres dépossédés de leur humanité. Leurs yeux reflètent
l'éclat de l'agonie, et leurs silhouettes émaciées évoquent des ombres de l'enfer.
Les rues, dépeuplées de l'animation d'antan, résonnent des lamentations éternelles des âmes errantes.

Le temps, telle une entité insatiable, dévore l'essence même du monde, laissant derrière lui un néant déchirant.
Chaque battement d'aile des corbeaux funèbres est le glas d'une époque révolue, et chaque souffle du vent soulevant
des tourbillons de cendres semble emporter avec lui les vestiges d'une réalité engloutie.

Dans cette éclipse éternelle, le déclin s'étend comme une gangrène spirituelle, laissant derrière lui des terres stériles
où même les échos du passé se désagrègent.
Et moi, en tant que spectateur impuissant de ce déluge d'ombre, je griffe ces mots funestes,
enregistrement silencieux du crépuscule immuable, témoin de l'effondrement d'un monde qui succombe aux ténèbres éternelles.