Incursion viking
Chapitre débuté par Maxime
Chapitre concerne : smedstorp2, vikings, Les Rangers du Risque, Maxime,
Maxime


Ce texte vaut une bière !
La veste de chasse fluo flottait au dessus de leurs têtes, hissée en haut du mât du Smedstorp II. C’était le signal que ses camarades attendaient et aussi un message adressé à leur cible, sensé la terrifier ou du moins les annoncer.Les mots échangés avec le dénommé Gâchette, quelques jours auparavant à la radio, n’avaient pas abusé Maxime. Enrobés sous une couche de bonhommie, les paroles apaisantes de son interlocuteur aurait pu le convaincre si ses intentions n’avait pas été aussi transparentes : Pas la peine de vous déplacer, il n’y a rien à voler chez nous, suggérait-il en s’excusant de ne pouvoir les accueillir. Nous sommes très pauvres, nous venons d’investir ce port en ruine, où plus rien ne fonctionne et d’ailleurs que faites-vous de beau par ici ? continuait-il l’air de rien.
Pauvres… A d’autres ! Peut-être auraient-ils continués à remonter tranquillement la rivière si leur radio étaient resté silencieuse. Mais Gâchette les avait contacté, sans doute poussé par la peur. Peur pour leur vie ? Probablement pas, il leur était facile de disparaître dans les montagnes. Leurs palissades devaient cacher des trésors qu’ils ne pouvaient déplacer facilement, ni utiliser contre eux. Peut-être des métaux précieux ou une cuve de pétrole oubliée, à moins qu’il ne s’agisse d’objets pré-crash. Le vieil homme leur mentait, c’était évident.
Ou alors, ça pouvait aussi bien être un piège, une ruse subtile. Ces petits malins surjouaient peut-être le dénuement en espérant attirer leurs ennemis dans une embuscade. Surtout ne venez pas chez nous, non non non, nous sommes seuls et sans défense ! Si c’était vraiment le cas, alors pourquoi signaler leur présence à une flotte suspecte qui passait loin des côtes ? Maxime savait de source sûre que Gâchette n'était pas un ami, que leurs camps respectifs étaient en guerre. Il voulait peut-être les couler ou s'emparer de leur bateaux, pour humilier leurs maîtres.
Maxime s’était perdu en conjectures plus ou moins farfelues, il avait soupesés jusqu'à l'absurde, pendant des heures et des heures, les risques et les incertitudes d’une incursion, pour finir par se convaincre qu’il fallait tirer les choses au clair. Mika aussi en était convaincu, bien qu’elle ait sans doute sauté sur l’occasion pour tromper l’ennui. Quelles que soient ses raisons, leur cheffe leur avait ordonné de changer de cap vers le nord. Et les voilà qu’ils voguaient vers le rivage.
Seul à la barre de son voilier, Maxime observait le port endormi en quête de signes d'activité. L’apprenti capitaine songeait qu’il était peut-être encore temps de reculer. Il y avait plus d’activité dans sa cervelle anxieuse que devant lui où tout semblait mort. Aucune lumière ni mouvement, aucun bruit ni fumée, personne, le vide absolu. Si un piège les attendait, il était rudement bien organisé. Mais il était tout autant probable qu’ils ne trouvent là-bas que ce qu’ils trouvaient partout où ils allaient, c’est à dire rien.