Massacre au bord de la route

Chapitre débuté par Gonzo

Chapitre concerne : Hell, Gonzo,

Ce texte vaut 2 bières !
C’est la fin de la journée. Le soleil au loin commence à amorcer sa descente alors que le groupe de Louis Cypher s’avance d’un bon pas pour rejoindre un vieux tronçon de route  où deux groupes ont établis leur campement.
Ils marchent avec entrain comme si le monde leur appartenait. Gonzo sifflote, tout ça ressemble pour l’instant à une petite ballade  innocente.
Ils toisent un moment le groupe de Nigel, les 4 individus autour d’un feu de camp préparent le diner en bavassant. D’un geste de la tête Louis indique l’autre campement celui avec les 2 jumelles blondes en rose bonbon, un  grand maigre noir avec des dreads  et un tatoué aux airs de Vicking moderne. Ce dernier de loin le plus impressionnant du deuxième groupe se lève à l’approche de la troupe de Cypher l’invitant presque à rentrer dans le cercle de son camp.  Manifestement contact a été pris avec lui auparavant il ne posera pas de problème.  Au contraire.
Louis se dirige vers l’une des blondes tandis que Dreinzhen fonce sur l’autre... L’attaque est aussi rapide que violente.
 Elles ont à peine le temps de gémir à la première mandale qui part vite si vite, très vite suivi d’un coup de tisonnier planté dans la gorge de la belle gosse qui se met à se vide de son sang. Le reste est une formalité,  un carnage selon le point de vue…Elles se font éclater. Leur pote tente de s’interposer face aux deux agresseurs.
Gonzo en retrait le voit  venir et  lui fais un  violent croche patte qui l’envoie valdinguer sur la route et empêche le valeureux chevalier de voler au secours des donzelles. De toute façon il arrive bien tard. Le gitan et sa moustache lui hurlent dessus, les yeux hystériques injectés de sang.


 -  Hey Bamboula pas trop vite là, t’cours ou comme ça ! 

Le  vaillant chevalier ébété par sa chute et cette soudaine agression essaye de se relever mais un grand coup de botte du moustachu en pleine face le renvoie aussitôt par terre.

T’croyais quand même pas que t’allait t’garder ces ptits culs juste pour ta  big banana !

Un nouveau coup de botte part. Dans les côtes cette fois. Sa victime, le forçant à crier plus fort encore.

- Les ptittes chachattes  blonblondes ! Faut partager vieux singe ! BANANA SPLIT t’va morfler mon con ! J vais t’faire bouffer tes morts sale  batard !

Il le roue de coup de pied puis lorsque l’autre ne bouge plus il l’attrape par le col et éclate sa tête contre le bitume, en rigolant comme un dément.

-Comment ça t’es pas d’accord ? J’entend rien à ce que tu dis ?

Il attrape le corps sans vie par les cheveux et tente de le relever tout en hurlant en direction du groupe de Nigel.

- Hey la compagnie!  Pouvez m’dire ce qu’il marmonne l’aut Negro là? J’pige rien à son langage d’ sauvage ! Zauriez pas un décodeur les copains ?

Ils ne répondent rien. Devant le spectacle de l’odieux massacre ils préfèrent plier les gaules et s’en vont en deux deux sans demander leurs restes.
Ce texte vaut 5 bières !
Le grand escogriffe glousse. Il a vu les gamins décamper. Le feu au cul et le diable aux fesses, littéralement. Dommage d'ailleurs, il aurait bien organisé un petit pandemonium de culottes courtes. Une crèche de Noël façon croix renversée. Pas qu'il en ait quelque chose à foutre des bondieuseries et des conneries sataniques de son employeur actuel mais le decorum l'amuse.
Ouais, c'est dommage. Mais on est pas dans la dèche non plus! Y a une jolie petite paire de belettes roses bonbons qui traînent dans le coin. Elles ont même posé leur campement à deux pas de là. À la fraîche. Faut dire que les jumelles se sont trouvées deux portes-chandelles. Elles doivent croire que la présence de ces deux pauvres gars va dissuader la faune locale de leur tomber sur le rable. Mauvais calcul : le premier gus est un black rachitique qui présente tous les signes d'un cancéreux en phase terminale. Quand au second... On sent tout de suite que le bonhomme saura choisir son camp le moment venu.

Dreizh lance une oeillade complice à Lou et Gonzo. Entre fils de putes, pas besoin de mots. Les trois salauds sont sur la même longueur d'onde. On agira à la tombée du jour, juste après l'aurore.

Le temps est doux. Le ciel parsemé de rares stratocumulus qui se dotent de teintes rosâtres à mesure de la déclinaison du soleil sur l'horizon.
Dreizh se sent l'âme d'un poète.


- L'Aurore aux doigts de rose les eût trouvés pleurant, sans l'idée qu'Athena, la déesse aux yeux pers, eut d'allonger la Nuit qui recouvrait le Monde...

Singuliers dans la bouche d'un tel salaud, ces mots prennent alors un sens presque prophétique...
Et salement menaçant au vu du ton et de son sourire carnassier.

La mauvaise troupe se met en route.

À l'approche de la portion routière où leurs futures victimes ont fait relâche, Dreizh et ses camarades de rapines se mettent discrètement en position derrière un talus. Lou, le chef de bande active sa radio et transmet un code morse.
Quelques instants plus tard une forme s'écarte du bivouac des jumelles et vient à leur rencontre. C'est un grand type, presque autant que Dreizh, mais un peu moins affûté. Ses allures de viking mal débourré le classent toutefois dans la catégorie des enculés qu'on préfère avoir avec soi. Le rustaud s'appelle Heimdall, comme le dieu gardien du panthéon nordique. Sa vision divine lui aura probablement permis de voir où se trouvait son intérêt.


- Ah! Tout un programme! lâche Dreizh dans un murmure amusé. Bon, on s'y met?

Suivant le scandinave qui revient sans se presser (il a prétendu aller chier), Dreizh attend d'être à moins de dix pas pour accélérer le pas. Puis surgissant de l'obscurité naissante, il décoche un violent coup de rangers dans la tête d'une des deux minettes. Un grand craquement vient signifier la fin des haricots pour miss rose-bonbon. Surprise, elle n'a rien vu venir la cruche.

Louis s'occupe de l'autre greluche à sa manière et Gonzo joue les rivaux jaloux avec le dreadeux anémique. Le reste de la Dream Team vient prêter mains fortes, tant pour aider à maîtriser, faire les poches, où glisser un ou deux doigts. Y a pas de petits plaisirs hein?

Dreizh admire son oeuvre.
La gonzesse à la mâchoire totalement dessoudée. Le bas du visage ne tient plus que par quelques tendons et morceaux de chaires déchirées. La moitié des dents sont dans les choux et la langue pandouille mollement au milieu du sang et du cartilage osseux.
Il ne vérifie même pas le pouls. Pas la peine.
Sans délicatesse, il agrippe la main droite du cadavre et à l'aide de sa pince en découpe le petit doigt. Sans tarder, à l'aide d'une aiguille et d'un fil de pêche il vient l'ajouter à une petite collection qui compte maintenant trois auriculaires.

A l'adresse de Gonzo qui éructe comme un loup dans la nuit maintenant bien entamée, il annonce le sourire aux lèvres :


- Laisse tomber l'blackos!
S'tu veux la fourrer d'la chatte c'est maintenant!
Tu sais c'qu'on dit hein?! Tant que c'est chaud c'est pas d'la nécrophilie!


Ravi de son trait d'esprit, il se marre à gorges déployée avant d'aller voir ce que ça donne avec l'autre soeurette.
Louis aura peut-être fait durer le plaisir, lui.
Ce texte vaut 3 bières !

Malgré l'apparente sauvagerie de l'attaque, Louis reste froid, methodique et distant.
Ce n'est pas la premiere fois qu'il se déplace au milieu d'un carnage, mais cette fois-ci, chose rare, il y participe.

La leadeuse des Sistas, N.Williams, est petrifiée.
Alors qu'il s'approche, elle reste assise, médusée, ne comprenant rien à la situation. Violente dissociation.
Il prend une petite caisse renversée et s'installe en face de l'interessée.


- Melle Williams, je suis vraiment navré de cette situation.
Comme je vous l'ai déjà dit, vos amours interdits avec votre jumelle aurait du vous pousser naturellement dans mon équipe.
Mais vous avez préféré faire la sourde oreille, vous enfuir et me traiter avec indifférence alors que je vous tendais la main... et voilà où nous en sommes... c'est tellement regretable...


La jeune fille reste amorphe. Entendait-elle même l'homme?
Celui-ci sort une petite bille de sa poche, qui n'y était pas l'instant précédant.


- Mettez ça dans votre bouche s'il vous plait.
Si vous vous posez la question, ceci
, dit-il en portant l'objet entre leurs regards, est un oeil de chaton vitrifié. Septiéme génération d'un vieux matou abusant de sa progéniture.
J'ai pensé que le fruit de ces incestes félins répétés vous irait à merveille.
Nous serons ainsi toujours en contact. Rassurez-vous, ce n'est pas la fin de votre voyage.


Le regard vide de la jeune femme se porte sur la relique alors que, quelques metres plus loin, la tête déformée de sa jumelle rend son dernier gargouillis.
Louis pose le petit globe dans la bouche entrouverte et l'obstrue de sa main gauche pour éviter qu'elle ne le recrache.
Sa main droite vient se poser sur ses yeux, presque tendrement.
Le corps de la demoiselle s'affaisse lentement, la vie l'a quitté.

L'homme recupere la bille qui est tombée au sol, dernier acte de rebellion de la jeune fille.
Il la replace dans sa veste et se lève.


Dreizhen, est à coté et observe attentivement ces "conneries religieuses" comme il aime les appeller quand il se croit seul.
Louis le regarde à son tour.


- C'est aussi un souvenir.

Puis, s'adressant à tous ;

- Allez, on pille, on fait ce qu'on a a faire, et on repars.
Les cadavres restent au sol.