
Bonjour, ici Charles-Henry de la Mo...
Appelez-moi Charles-Henry, sachons rester simple.
Un silence qui pourrait ressembler à un sourire de satisfaction.
Je vous ai écoutés, messieurs dames...
Et je crois..
Que j'ai une solution intéressante pour vous.
Une respiration.
Si vous êtes intéressés, n'hésitez pas à me contacter sur cette fréquence.

Un long soupir...
Aaah... Je suis trop impatient de vous entendre.
Vraiment.
Ce silence assourdissant avant d'entendre vos voix, sur l'appareil que j'avais autour du cou, je ne sais plus du tout pourquoi, ni comment.
J'étais nu dans les tunnels, je n'étais habillé que par cette sorte de radio.
Il coupe brusquement... des bruits indistincts et ça coupe.

On entend un "clic"
Pardonnez-moi... Je suis très gêné de me livrer de la sorte.
Mais...
J'ai tellement besoin de le faire...
Quand j'ai entendu vos voix... Je ne vous raconte même pas l'effet que ça m'a fait.
Un silence.
Ce n'est pas souvent, mais quand vous parlez... c'est... comment dire... Comme un essieu cassé changé rapidement par des techniciens efficaces.
C'est bon.
C'est très bon.
Ça coupe encore.

Encore un "clic"
J'ai erré... erré... vous ne pouvez pas imaginer.
Ou peut-être que si.
J'ai erré nu.
Des jours, des semaines, des mois...
Des années ?
J'ai survécu en grapillant des choses deci delà... J'ai la chance d'être une personne équilibrée et polyvalente.
J'ai faim ?
Je trouve à manger.
J'ai soif ?
Je trouve à boire.
Je me sens mal ?
Je trouve un traitement.
Un long silence.
Et dès que j'ai compris que j'allais être seul longtemps.
Je me suis déshabillé.
Complètement.
J'ai plié mes vêtements.
Je les ai glissés dans le sac isotherme à fermeture éclair que j'ai toujours sur moi.
En me disant...
Il s'éclaircit la voix.
Un jour, des vêtements propres te serviront.
Et ce jour.
C'est aujourd'hui.
Il y a une femme, pas très loin...
*clic*

*clic*
Je viens de l'apercevoir, quelques minutes avant que je commence à parler.
Un silence, comme s'il la regardait.
J'ai manipulé la fermeture éclair.
j'ai sorti mon costume clair, ma chemise, j'ai enfilé mon pantalon.
Mes chaussettes, mes chaussures.
Une respiration.
Mais pas mon caleçon.
Un silence hésitant.
Je vous expliquerai un jour pourquoi.
Il y a une femme !
C'est dingue ça...
*clic*

*clic*
j'ai décidé de m'approcher d'elle.
Des bruits de pas dans le silence d'un tunnel.
Il marche assez longtemps, on entend son souffle, qui s'accélère.
Au bout d'un long moment, les pas s'arrêtent.
C'est curieux, plus je m'approche moins je vois ses traits...
Il marche encore
Vraiment, je ne sais pas.
Peut-être suis-je en train de rêver... j'espère que ce n'est pas ce satané rêve du conseil d'administration.
Ou celui de...
Ou alors !
Des pas qui s'accélèrent.
Non, il n'y a pas d'abres de dessins animés.
Je n'arrive pas à voler.
*clic*

Un "clic" très rapproché.
Je vous jure, je ne vois pas ces traits...
Je vois juste sa radio. Autour du cou.
Comme moi.
Elle a son nom dessus aussi.
C'est pas possible que ce ne soit pas un rêve.
Mais il est trop long.
Beaucoup trop long.
La voix s'éteint.
Se rallume.
Iruga
Elle s'appelle Iruga.
Je vois pas sa tête, à peine son corps, Elle a des bras musclés, je crois...
je suis à 40cm pourtant !
Je la vois pas.
Je bande.
Putain qu'est ce que je bande.
Mais je ne la vois pas.
*clic*

*clic*
Ha ha !
Excusez moi de vous raconter mes modiifications anatomiques !
Une sorte de promesse que je me suis faites.
Plus jamais de secrets.
Plus de rétention d'informations.
Non.
Fini.
Transparence.
Totale.
Dès que j'émets des sons, je mets la radio.
Si vous m'entendez, tant mieux.
Sinon, aucune importance, je reste transparent.
Un silence.
Iruga ?
Je vais te toucher les seins.
*clic*

*clic*
Iruga est plutôt plate.
Mais comme elle ne réagit pas bien, je vais la toucher ailleurs.
C'est un rêve n'est-ce pas ?
Finalement.
Je peux dire n'importe quoi en réalité ?
Il n'y a que moi qui m'entend ?
Et qui souffre, au final.
Qu'est ce que je me suis branlé quand j'étais nu, dans les tunnels.
Iruga ?
Je vais te toucher la chatte !
Je te préviens au cas où ce ne serait pas un rêve.
*clic*

*clic* tardif
CHEMAR !
RAAAH ! C'est pas une fille Iruga !?!!
Bruit de course.
Il parle encore.
Je dors encore ! Où je suis ? merde !
Toujours un bruit de course.
Porte coulissante qui s'ouvre
Porte coulissante qui se ferme
Silence.
Respiration lourde.
C'est bon, il y a personne... comme pour lui même.
Une inspiration, il s'approche du micro de la radio.
Je suis dans une sorte de wagon de métro.
Je vais dormir.
A chaque fois que j'aurais quelque chose à dire, je brancherai le micro.
Transparence, c'est ma nouvelle devise.
Depuis le conseil d'administration.
Mais...
Au cas où ce n'est pas un rêve.
Habitants des déserts, des bayous, des rivages ou des plaines.
J'ai ce qu'il vous faut !
Je suis Charles Henry de la Mo...
Juste Charles-Henry.
Pour vous.
En toute simplicité.
*clic*

Fritures.
Ho. Hé. Hin ? Bon. T'commences à c'sser l'couilles par z'ici, 'n'entend qu'toi quand que j'llumes m'wiko d'la guerre 14, qu'on z'y cherche d'trucs utiles à Stalincrack et qu'c'est Dédé l'branlouille qu'n'fout l'tête comme z'un m'lon s'toute la ligne.
'lors va pas tortiller d'cul p'chier droit, qu'est-c't'as à prop'ser ? Hin ? Bon.
Et pis foi d'la Cloche qu'c'est pas d'la m'nace z'ou quoi mais t'dois pas êt' loin d'not' bras'ro, 'lors s'j'mais tu t'pointes bite à l'air ou qu't'veux fout' d'mains aux paniers des minettes qu'sont 'vec Tonton, qu'j'lâche l'Bouledogue. Qu'ça s'ra comme qu'une saucisse ou z'une glace deux boules pour elle, g'rantie qu'te la fout' ent' l'enclume et l'marteau c's'rait un p'radis 'côté d'son goûter.
Hin ? C'moi qu'tu causes ?

Bonjour brave homme.
Ma radio est branchée en continu.
Et je dois dire que je dormais... Et pendant que je dormais; j'écoutais votre message en boucle...
Je crois bien que ça a accompagné mes rêves en fait...
Un silence.
Et c'était pas beau. Brrr..
Mais ce n'est pas grave, je vous écoute.
Pause.
C'est important d'écouter le peuple.
C'est ce que me disait père, quand j'avais quelques années.
C'est une leçon que j'ai gardée.
Mais ne vous énervez pas. Je vous sens tout tendu.
Problème que je connais bien.
Ce que j'ai à proposer .?
Si j'ai bien compris votre question.
Règler les problèmes de famine locale par l'agriculture.
Simple. Basique.
C'est mon domaine.
Le domaine de ma famille.
Fini le cannibalisme sauvage.
Moissonneuses et engrais sont les mamelles du désert.
Je vous le dis !
Un autre silence.
Alors partant, monsieur ? Monsieur comment déjà ?

Pfff... si je la coupe pas elle, de temps en temps...
*clic*

Calmos s'l'engrais des fois qu'ça 'ttaque trop l'bulb'.
Moi qu'c'est La Cloche. 'lut Henry.
Tendu. Hin ? T'pas vu La Cloche tendu. Non qu'c'est droit z'au but comme Papin. Just' d'la prév'nance et qu'ton moulin ç'va plus vit'. V'la qu'c'est fait qu'on dirait.
'livia qu'elle dit qu't'es s'doute z'un 'culé d'M'châtô. Hin ? M'santô, s'cuse. Hin ? 'lors. Pas qu'j'm'en tapes mais qu'ses m'chins z'intellos à 'livia bah ç'va cinq m'nutes 'lors j'juges pô. T'quand même l'air et l'musique d'un drôle d'VRP. Ouais. Hin ? Toi qu't'es z'un drôle.
Partant. Hin ? Oui m'qu'on part d'où ? Les m's'nneuses t'les sors d'ton trou d'balle ? Et pis qu'à quoi qu'ça va m'servir là d'suite ? T'vends pas p'tôt des z'outils pu' simp' ? J't'échanges d'paquets d'biscot', d'la conserv' d'dauphins et du m'curocrème cont' une tronç'nneuse plus d'la marline premium s'tu veux.
Foi d'la Cloche, 'près, qu'ça peut m'intéresser s'tu fais z'un vignob', c'la dèche d'cubis. Hin.
Hin ? C'moi qu'tu causes ?

Messieurs, un peu de calme, je vous prie. Vous êtes sur un espace public et donc politisé. Est-il normal que vous veniez parler d'attouchement sexuel ?! Non, il n'en est rien ! Et ça me fait perdre le sourire ! Hors sourire, c'est important. Que la roche vous fasse taire et que Dieu vous en préserve s'il vous en venez l'idée de vous repentir. Maintenant, éteignez donc cette maudite radio si ce n'est pas pour demander une quelconque aide, imbécile de graveleux pervers VRP dont ne sait où...

*clic*
La cloche ?
Ha ha.
Je vous salue aussi monsieur La Cloche.
Curieux...
J'aime beaucoup connaître l'histoire des noms de familles !
Mère-Grand, c'était son dada, quand j'allais voir Père pour lui demander ce que faisait nos ancêtres, il m'envoyait direct chez Mère-Grand.
Vous saviez que mon ancêtre avait capturé 26 vaisseaux anglais, lors de la guerre d'indépendance américaine ?
Un sacré bonhomme, comme disait Mère-Grand.
Un stratège... Une sorte de héros famillial, notre Grand-Aïeul, comme nous le surnommions aux repas domincaux.
Un silence...
La cloche...
Moi, c'est facile de connaître d'où je viens...
La motte était sans doute la colline sur laquelle ma famille avait son castel, au moyen âge
Le piquet était sans doute celui sur lequel nous plantions les bandits de grand-chemin.
Quant à grenelle, nul doute que nous étions écologistes avant l'heure !
Un autre silence...
La cloche ?
Deux pistes...
Il hésite...
La cloche... clochard...
La cloche, l'église, le curé pècheur ?
Mais je ne juge pas !
Ha ha !
Vous pensez bien.
Bon !
On se retrouve alors ?
Vous êtes loin de ces wagons de métro ?
On sort, vous me trouvez un tracteur et on fait une révolution agricole ?
C'est qui la petite voix, juste avant ?
*clic*

Fritures.
Yep. Yep yep yep. Yep yep. Hin ? 'propos d'dada qu'la mienne d'mémé elle d'sait t'jours: j'en parl'rai à m'ch'val. Bon.
Mon blaze z'à moi qu'ça s'racont' z'autour d'feu si j'suis d'humeur. S'tu veux ram'ner ta fraise t'suis les rails et t'verras l'flammes d'bidon d'la Cloche. Tunnel sud'est qu'elle dit 'livia, s'tion L'Mot' Piquet Gr... Hin ? Non, z'on déconne Henry, t'en fais don' pô, c'est quartier Nique l'France, j'crois qu'des zouaves ont filé un aut' blaze à Chât'let. Bref c'Stalincrack d'partout.
P'tite voix ? Hin ? Ouais j'entendu areuh. Qu'j'y connais qu'dalle en c'nal sat' mais qu'y'a p'tête z'une liaison 'vec z'un babyfoute. Hin ? Babyphône, 'scuse.
Par cont' t'vas 'ssi t'calmer sur l'larbinage l'Henry, 'lors le "vous m'trouvez" t'le roules en ball'tine et t'la farçis dans l'oignon, t's'ras z'un grand chef pu' vit' comme ça. Parait qu'y'a z'une ferm' aut' part, qu'on d'mandera si qui z'ont une m'tobineuse à la l'cation. Hin ? Bon.
Hin ? C'moi qu'tu causes ?

*clic*
Bonjour, ici Charles-Henri.
Je suis en mission d'observation dans les tunnels.
J'ai évité des individus douteux dont l'un avait dû se décharger de tout ce qu'il avait sur un autre.
J'observe 4 individus autour d'un brasero.
Il ne m'ont pas encore vu.
Il s'agit sans doute de mon interlocuteur, ce cher la Cloche.
En revanche si c'est lui, il est accompagné de trois femmes.
Je les discerne mal.
C'est extrêmement gênant.
Raaah !
Bruit d'un corps qui rampe sur le sol.
Je me replie.
Roger. (1)
*clic*(1) [rojé]

*clic*
Comme le bruit d'une claque qu'on se mettrait sur le front.
Mais suis-je bête !
Vous m'avez entendu cher La Cloche ?
Bien sûr que vous m'avez entendu !
tout le monde m'entend quand j'appuie sur le bouton de cette radio...
Il ronchonne un peu, c'est indistinct
Excusez moi, je me morigénais.
Il s'éclaircit la voix. Le ton est joyeux, enlevé :
Vous savez conduire un tracteur ?
Le réparer ?
L'améliorer de manière à ce qu'il soit plus efficace ?
Je ne fais pas de vous mon serf, quelle pensée bien mauvaise vous me prêtez !
J'essaye d'être logique.
Cela demande de l'énergie, de réparer un tracteur !
Où la trouverais-je si je devais la dépenser à un chercher un ?
Un silence confiant.
Le ton change...
En revanche, quand j'ai observé votre feu de camp, je me suis aperçu que vous étiez accompagné.
Par des femmes.
Oui.
Des femmes...
Un soupir.
Ça ne va pas être possible.
J'ai un petit problème, depuis que j'erre dans les tunnels.
Si ce problème rencontre les femmes qui vous accompagnent, je vais souiller mon pantalon de lin.
Et j'imagine que les pressings se font rares, n'est-ce pas ?
Bref.
Elles ne pourraient pas partir ?
Je ne suis pas sûr qu'elle supporteront de me voir nu.
Car mon pantalon de lin est trop précieux, pour la suite, je dois le préserver.
Un silence, il réfléchit peut-être...
Sinon, ne pourraient-elles pas se mettre sous un drap, une couverture ?
Se cacher ?
Un peu comme font les femmes des sarrazins ?
Je vais avoir besoin de toute ma tête là !
Une fois que ce sera fait, je vous rejoindrai.
Ho et aussi, brave homme ! Vous me direz s'il y en a qui sont noires ?
J'ai vraiment très mal vu.
Un soupir.
On ne sait pas dans quel état on va trouver le monde agricole, dehors.
Et s'il y a des champs de coton, il faudra être prêt.
Je pense.
Nous devons être prêts à tout !
J'attends votre retour, La Cloche !
*clic*

Fritures.
Hin ? Qu'j'en parl'rai à m'ch'val.
Hin ? C'moi qu'tu causes ?

Friture.
Hin ? C'la Cloche. 'core.
Qu'j'ai laché Bouledogue comme que j'vais prév'nu.
Qu'faut pas m'prendre pour z'un cave et qu'les z'enculés d'M'châto rupin d'VRP branlouilleur d'mes deux qui qui cause mal des minettes j'en fais d'la rillette z'à Stalincrack. 'cass'ra plus les couilles au bigo', foi d'la Cloche.
Hin ? Bon.
Hin ? C'moi qu'tu causes ?
Eh bien j'ai un'question! Chui perdu dans les égouts de s'pute d'mère. M'faut une carte des lieux pour sortir d'cette chiasse. J'aime 'core bin les trous de balles (féminin), mais c'est qu'ça pue qu'même un peu trop l'cul vérolé ici. Voire la mort!
Est-ce que ça kette par ici? Voici ma fréquence radio les filles : 69.69 AM.