Lait Protéiné

Chapitre débuté par Kaivayne

Chapitre concerne : Kaivayne, bébédouglas,

Ce texte vaut une bière !

Apocalypse ou pas, le fils prodigue en avait rien à foutre. Lui, il voulait voir George, devenir avocat et rester avec sa moman adorée. Pour le moment, c’était presque un bingo dans le désordre. Suffit de retrouver un lecteur DVD, une TV, et zouuuu des longues heures à regarder le beau George. La quête du Clooney était lancée. Et plutôt bien lancé, Kaiv’ était d’humeur jouasse, agrippé à moman, conforté dans son rôle de grande advocado de la famille. Une affaire qui roule !

 

 

Sauf que le bonheur ne dure jamais très longtemps. La ou les retrouvailles familiale auraient dû être un moment de joie et de félicité, cela fut des heures terribles pour le chouchou. La moule fut décollée du rocher, car « les grands ont des problèmes de grands à régler mon bébé ». Le voila seul, trop de loin de moman (une petite dizaine de mètre) et non reconnu dans son nouveau poste juridique…. Comble du malheur, on lui avait filé son petit frère à garder. C’est qu’il était lourd, avec son gros cul, ses grosses couches. En plus, ce môme était complément con, incapable de parler. Dès qu’on le retire de sa mère, il fait que chialer….

MMMmmmouiiiinnnNNNnnnnNN!!!!
MMMMMMooouiiiiiiiiinnnnnnnnNNNnnn!!!
MMMMMmmmmooOooooOOOOooouuiiiin!!!

Et voila les emmerdes volent en escadrille ! Dougy était lancé dans ses œuvres à fort potentielles casse couilles…. Pour éviter de s’attirer les foudres de la mater familias, il prit le bébé dans ses bras et s’éloigna le plus vite possible du campement. La mère énervait, ça pouvait finir en séance de bourre pif générale, jusqu’à ce que bébé ne pleure plus.

 

Usant des techniques parentales les plus efficaces, Kaiv’ chercha la sucette au fond de ses poches. Choux blancs ! En un instant, la température venait de monter d’une dizaine de degrés pour lui. Sans sucette, il était un homme mort, Moman le punirait sûrement de radio pour toujours ! Les mains moites et tremblantes, il fouilla les abysses des poches de son short. Hélas rien, et les cris du bébé s’intensifièrent, résonnant dans les égouts...

 

 

Plan B, pour être une moman, faut faire comme moman. D’une voix mielleuse quoique nasillarde :

 

Mon lapinouuu Doughouuuuu !! C’est la fierté à sa moman ! Un jour, tu seras grand et fort comme tonton Mike ! La fierté des Connors mon petit Doughy !! Donnes la papatte à Moman…

 

Imitation de la douce voix de Moman, plus petit câlin. Voilà l’arme ultime, il va enfin la boucler ce mioche. Sinon, ça risque de barder quand les grands auront finis.

Le bébé s'arrêta un instant de pleurer. Mais seulement pour reprendre son souffle, avant de reprendre de plus belle.

MMMMOOOUUUUIIINNNNNNN!!!!!!!!!!!

Le front laiteux de la nounou du jour commençait à suer de grosses gouttes. Les braillements de Douglas continuèrent de secouer les égouts. La raclée s’annonçait salé, faire pleurer le bébé et perte de sucette intempestive. Aille aille aille, Barbra risque de disjoncter, une folie furieuse, incapable de réfléchir tant que son courroux ne sera pas apaisé. Et cela n’arrivera malheureusement qu’après avoir giflé le frêle Kaiv’.

 

 

Allez champion, ressaisis toi ! Que ferait Georges Clooney dans une situation de crise ?!?!?! Il soufflerait fort, arracherait la chemise du patient, lui masserait le cœur, avant d’achever par un bouche à bouche ravageur. Hummmmmmmmmm

 

 

Pendant que le freluquet pensa à un nouveau plan inspirée par le beau Georges, la réaction fut instantané.

 

 

Oh merci Georges .. ! C’était pourtant sous mes yeux.

 

Le jeune Connor s’éloigna un peu plus du camp avec bébé Douglas. Cette fois,il trouvera de quoi le calmer.

...

Du stress à au calme en quelques instants. Ce n’était pas tant de voir le bébé avec un sourire béat. Oh non ! C’était surtout de ne plus l’entendre et toutes les conséquences qui vont avec. Plus de stress, plus de punition, plus de moman énervé et surtout pas de gifles. Le pied !! Dans un râle de relâchement et d’apaisement, il glissa ses quelques mots :

 

Merci mon bô George ! Vivement qu’on se retrouve …

 

Très vite, sa perception du monde changea. Tout apaisé qu’il fut, il ne vit pas les minutes s’écoulaient pendant la réunion des grands de la famille. Il perdit même doucement pied avec la réalité. A la place, il était happé dans un nuage de douceur avec le beau et musclé Docteur Ross. Hélas, il fut vite sortie de sa torpeur par la voix stridente de moman se rapprochant.

 

 

D’un coup, Kaiv’ se hâta et se pressa de la rejoindre. Comme d’habitude, il la regarde avec son air ahuri et ébahis. Un premier de cordée qui mérite une paire de claques, tellement c’est un suceur.

 

Tiens moman, j’me suis bien occupé d’Doughy ! Il a été drôlement gentil avec moi ! Quand il sera grand, je l’aiderais moman. J’lui ferais apprendre la table de deux ensemble.

 

Alors qu’il se rapprocha d’elle en lui donnant le bébé, il sentit quelque chose de dure sous sa godasse. Cela écarta son esprit des traces de baves maculant le visage de Douglas

 

Ah, au fait moman, il a encore bavé un p’tit peu Douglas. J’pense parce que il est content de te voir.

 

Ni vu, ni connu, Kaiv’ l’embrouille. Alors qu’il se baisse pour ramasser la merdasse sous sa chaussure. Il tombe sur la sucette du bébé…. Sueurs froides … Mais il la tend fièrement à sa mère, tentant son dernier coups de poker :

 

Tiens moment, oublies pas ça sinon il va être tout grognon mon frérot d’amour.