Les aventures du Cobra

Chapitre débuté par Ford

Chapitre concerne : COV - Children Of the Vault ., Ford,

Ce texte vaut 5 bières !

Le ciel s'était teinté d'un rouge apocalyptique, l'odeur du soufre et du métal brûlé envahissant l'air. La ville entière n'était plus qu'un amas de ruines fumantes et de cendres, le chaos régnant en maître. Dans cette vision de l'enfer, un homme se tenait debout, un sourire idiot accroché à ses lèvres gercées. Cet homme, c'était Jean-Maxime.
 

Jean-Maxime n'avait jamais été un modèle de succès. Sa carrière était un désastre, sa vie amoureuse inexistante, et son plus grand accomplissement récent était d'avoir réussi à décapsuler des bouteilles de bière avec les dents. Mais aujourd'hui, Jean-Maxime était un survivant, et il se tenait fièrement devant la porte de sa cave, sa "forteresse pénétrable" comme il aimait l'appeler.
 

Tout avait commencé quelques jours auparavant. Jean-Maxime, entre deux gorgées de bière bon marché, avait entendu les nouvelles à la télévision : une guerre nucléaire. Pendant que les autres paniquaient et faisaient des stocks de provisions, Jean-Maxime s'était contenté de descendre dans sa cave avec une caisse de bière et une poignée de conserves périmées.
 

Avant de descendre, il avait pris soin d'emmener un "souvenir" spécial : une photo de sa nouvelle voisine, une très belle brune mère de deux enfants sur qui il fantasme depuis des mois, fixée sur la tête de sa poupée gonflable. Jean-Maxime se tourna vers cette "compagne" improvisée, un sourire rêveur sur le visage. "Si je dois mourir, autant le faire en bonne compagnie", murmura-t-il en caressant doucement la photo.
 

Les semaines suivantes se fondirent en une routine de solitude, d'ivresse et de conversations one-sided avec sa poupée gonflable. Jean-Maxime passait ses journées à boire et à parler à sa "compagne", la photo de sa voisine fixée sur cette forme inerte. L’illusion d’une présence féminine apaisait son esprit troublé. Les conserves de haricots et de maïs n'étaient guère appétissantes, mais tout semblait meilleur avec une bonne bière.
 

Le monde extérieur n’existait plus, pour Jean-Maxime. Seules ses quatre murs et son délire alcoolisé demeuraient réels. Les jours passaient, indistinguables les uns des autres, dans une brume d’alcool et de conversations imaginaires ou avec son cobra.
 

Cependant, toutes les bonnes choses ont une fin. Un jour, Jean-Maxime se réveilla avec une gueule de bois monumentale et une cave complètement vide de bière. Sa "compagne" gisait dégonflée dans un coin, un triste rappel de sa solitude. Même le Cobra, surnom affectueux donné à son organe génital, semblait avoir perdu de son enthousiasme face à cette tragédie gonflable. Réalisant qu'il était à court de provisions et de distractions, Jean-Maxime comprit qu'il ne pouvait plus rester caché.
 

Avec une détermination nouvelle, Jean-Maxime se mit en route. Son sac à dos rempli des dernières conserves, il partit à l'aventure dans ce monde désolé, une lueur d'espoir dans les yeux. Peut-être que, finalement, ce survivant raté et alcoolique avait encore un rôle à jouer dans cette nouvelle ère. Et peut-être, juste peut-être, qu'il finirait par trouver une véritable compagnie humaine, avec un sourire triomphant sur les lèvres.
 

En sortant, il contempla le nouveau monde, sachant qu'il lui faudrait un nouveau nom, un nom à la hauteur des aventures qui l'attendaient, un truc qui claque tel son idole Jean-Claude Van Damme ou ce grand génie Jack O'Neill. Quelque chose qui couplait ses qualités : la subtilité, la virilité et la culture. Un truc d'homme, un truc qui claque ! Ford ! Comme sa première bagnole. Ça, ça claque aussi fort que sa main sur le cul d'une serveuse !
 

Avec ce nom en tête, Ford marcha vers l'horizon incertain, prêt à embrasser son destin avec la même absurdité joyeuse qui l'avait toujours défini.